
La relève Tagnaouite Transmission d’un héritage ancestral ouvert sur le monde
21ème édition – Festival Gnaoua Musiques du Monde d’Essaouira Du 21 au 23 juin 2018
Avec “la relève des Gnaoua”, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira croit en la force de la jeunesse créative. La nouvelle génération des maâlems sera au cœur de cette 21ème édition. En provenance d’Essaouira, Marrakech et Casablanca, une relève des maâlems foulera la scène Place Moulay Hassan pour perpétuer la tradition, avec une vision nouvelle et des projets d’avenir.
Le Maâlem Abdeslam Alikkane directeur artistique et coach de la relève, propose des concerts tous les jours autour d’une nouvelle génération de maâlems issus de trois villes :
- La relève de Casablanca représentée par les maâlems Khalid Sansi, Ismael Rahil et Brahim Hamam.
Jeudi 21 juin – Scène Place Moulay Hassan – 21H30
- La relève de Marrakech qui regroupe les maâlems Moulay El Taieb Adhbi, Tarik Ait Hmtti et Hicham Merchane.
Vendredi 22 juin – Scène Place Moulay Hassan – 20H00
- La relève d’Essaouira composée des maâlems Saïd Boulhimas, Abdelmalek El Kadiri et Mohamed Boumazough.
Samedi 23 juin – Scène Place Moulay Hassan – 20H00
La relève en fusion ;
Fusion artistique avec Maâlem Hossam Gania avec Shabaka Hutchings, Nguyên Lê, David Aubaile et Omar Barkaoui
Samedi 23 juin – Scène Place Moulay Hassan – 01H15
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présentera également une fusion artistique des plus pointues avec Maâlem Hossam Gania. Fils de l’indétrônable Feu maâlem Mahmoud Gania, Maâlem Hossam Gania jouera aux côtés de la révélation du jazz anglais, le saxophoniste Shabaka Hutchings, le guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne, le grand Nguyên Lê, le pianiste flûtiste attiré par les musiques maghrébines David Aubaile et le très prometteur Omar Barkaoui, un des batteurs marocains les plus doués de sa génération.
Une création marocaine, française et anglaise pensée par le Festival Gnaoua afin d’encourager le jeune Gania dans sa démarche artistique. Le festival lui produit également un album composé de morceaux du répertoire des Gnaoua d’Essaouira. Sa réalisation est dirigée par le directeur artistique du festival : le batteur Karim Ziad. Cet album inclura la fusion interprétée lors de cette 21ème édition.
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira offre ainsi à ces dix maâlems, représentants de la nouvelle génération gnaoui, l’occasion de se produire sur la scène Place Moulay Hassan, cette scène qui a vu passer les plus grands maâlems et une pléiade de rencontres entre la musique gnaoua et les musiques du monde.
BIOGRAPHIES DES MAÂLEMS – LA RELÈVE GNAOUA
LA RELÈVE DE CASABLANCA
-MAÂLEM ISMAIL RAHIL
Né en 1980 à Casablanca, Ismail Rahil a grandi dans une zaouia de Issawa et de Gnaoua où son père, le Moqaddem Haj Mustapha Rahil, l’a initié à l’art de la trance dès son plus jeune âge. A 14 ans, Ismail Rahil fait partie de plusieurs groupes locaux de musiques traditionnelles, pour finalement se dédier au Guembri. Ismail commença son parcours avec le défunt grand maâlem Hdmida Boussou, comme disciple, puis rejoint la troupe de maâlem Abdennabi El Gadari, jusqu’à en devenir maâlem lui-même et créer sa propre troupe “Oulad bambra”. Depuis, Ismail Rahil enchaîne les tournées dans le monde. Il a aussi été animateur pendant un an au Disneyland Epcot où il a battu un record de plus de 300 spectacles. Ismail Rahil a déjà enregistré son premier album “Aicha” qui a connu un franc succès chez les fans de la world music et prépare son prochain album qui coïncide avec le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira 2018.
-MAÂLEM BRAHIM HAMAM
Natif de Marrakech, ce grand voyageur s’imprègne des grands orchestres pour parfaire son apprentissage musical. Il travaille avec l’orchestre Oulad Lahssiri et décide de déménager à Casablanca pour apprendre des plus grands maâlems : Sam, Hmida Boussou, Abdelkader Benthami et Ouled Chrifa. Maâlem Hamam s’intéresse à la recherche musicale et à la fusion de l’art Gnaoua avec les musiques du monde. Il participe à de nombreux projets musicaux dans ce sens, notamment avec Amine Serraj, Vivier Lagneau ou encore Boddhi Satva.
-MAÂLEM KHALID SANSI
Né à Casablanca en 1987, maâlem Khalid Sansi a grandi dans une famille gnaouie. Il est le fils de Hassan Sansi “Moussandaw” grand moqaddem Gnaoua. Comme tout maâlem gnaoui, Khalid commence en tant que Koyo avec plusieurs maâlems dont Saïd & Abderrahim Oughassal “Benthami” qui sont aussi membres de sa famille. Plus tard, le jeune intègre d’autres groupes avec le maâlem Abdenbi el Gadari, Mustapha Baqbou et finalement Hassan Boussou, avant de créer sa propre troupe. Depuis son jeune âge, Khalid s’intéresse à la danse contemporaine et rejoint en 2006 la compagnie 2Kfar, avec qui il développe plusieurs projets de danse en y apportant sa touche Gnaoua. Khalid Sansi collabore aussi avec plusieurs artistes de renommée tel que Karim Ziad, feu Abdellatif Zine, Khalid Benghrib, Jacques Schwarz-Bart, Joss Stone, Oum, Lhiba Kingzoo, Mone Ekang….
En 2010, le maâlem Hassan Boussou lui remet le Guembri sur scène signe de reconnaissance de sa maitrise de la tradition Gnaoua. Khalid crée en 2014 en compagnie du fameux chanteur Malien Malik Diop le projet “Timbuktu” qui regroupe plusieurs artistes marocains et africains de renommée, avec lequel il fait une tournée nationale et participe au Festival Gnaoua et Musique du monde. Il participe aussi à d’autres festivals nationaux et internationaux tel que Elche Live Music Festival en Espagne, Festival de Casablanca, Festival Noujoum Gnaoua, Festival de la musique Diwane en Algérie, L’Boulevard des Jeunes Musiciens.
LA RELÈVE D’ESSAOUIRA
– MAÂLEM HOSSAM GANIA
Il avait reçu le guembri des mains de son père, le grand Feu Mahmoud Gania en 2016 et a vu les plus grands maâlems et les artistes de renom fouler la porte de sa maison. Ouvert sur les rythmes du monde tout en ayant une parfaite maîtrise des traditions Gnaoua, Hossam est doté d’une belle technique qu’il doit non seulement à son talent mais surtout à son acharnement et à sa rigueur. En 2012, il accompagne son père pour un concert en Belgique et l’aventure est lancée… Dès 2014, il crée son groupe basé à Essaouira et se produit au Maroc, mais aussi en Angleterre et aux Pays-Bas. En 2016, outre sa prestation lors du concert hommage à son père par Doudou N’diaye Rose, Hossam Gania a foulé les planches de Mawazine pour une fusion avec Omar Sosa et Mehdi Nassouli.
-MAÂLEM BOUMAZZOUGH MOHAMMED
Né le 3 janvier 1986 à Essaouira, il découvre la musique Gnaoua dès la 1ère édition du festival en 1998. Il rencontre un maâlem, qui n’était pas d’Essaouira et le suit pendant une lila puis à la Zaouia. A l’âge de 17 ans, il joue avec maâlem Abdelah Gania puis d’autres maâlems ainsi que toute la famille Gania et Soudani, le groupe Tyour Gnaoua, le maâlem, Abdeslam Alikkane et la famille Baqbo. Il s’initie aux Krakab, à la danse et aux rituels de la confrérie. Une première expérience en France avec le groupe Band of Gnaoua lui ouvre des portes, il participe au « Festival des jeunes talents d’Essaouira » et obtient le 1er prix. Il enchaîne avec plusieurs festivals en Europe et au Maroc.
-MAÂLEM ABDELMALEK EL KADIRI
Abdelmalek El Kadiri 32 ans a commencé sa carrière artistique en 2000. Il a été enseigné par de nombreux maâlems tels que maâlem Abd Allah Gania et maâlem Abd Erahman Bako Al-Charif Eragragu et bien d’autres … Il a remporté le premier prix du Festival des jeunes talents Gnaoua en 2007 et participé à de nombreux concerts au Maroc et à l’étranger.
-MAÂLEM SAID BOULHIMAS
Né à Mogador, À 8 ans, Saïd Boulhimas fréquente l’atelier d’ébéniste du maâlem Seddik Laarech pour apprendre à manier le bois. Le contact avec les instruments de musique lui fait connaître le monde des Gnaoua et il ressort de l’atelier ébéniste et gnaoui. Plus tard, maâlem Abdellah Gania le prend sous sa houlette et complète son apprentissage. Issu de la nouvelle génération de musiciens qui allient une profonde connaissance de la culture traditionnelle marocaine et une ouverture sur tous ces rythmes venus d’ailleurs qui si souvent ont soufflés sur sa ville natale. Il a été remarqué à l’édition 2003 du festival pour sa prestation exceptionnelle avec le groupe Jbara et les Mouettes, ainsi que pour sa participation à la création « Band of Gnawa » en 2007. Si Loy Ehrlich a choisi de travailler avec lui, plus particulièrement, c‘est justement pour sa souplesse et sa créativité, en plus de sa virtuosité. Il est le lauréat 2006 du Festival des jeunes talents Gnaoua.
LA RELÈVE DE MARRAKECH
-MAÂLEM MOULAY EL TAYEB ADHBI
Moulay El Tayeb Adhbi est né à Marrakech en 1979. Il a grandi dans une famille gnaoui, où il a été éduqué par son père, un maâlem nommé Moulay Abdellatif, et plusieurs maître Gnaoua, dont Mohamed Kouyou et Abdelkabir Ben Salloum connu par “Kabibir”, Mahjoub Al-Khlamousi, Zoukari Hassan et Haj Boujamaa… maâlem Moulay El Tayeb se distingue par les rythmes du patrimoine Gnaoua, ce qui lui a permis de participer à plusieurs festivals avec des artistes de renom.
-MAÂLEM HICHAM MERCHANE
Fils du maâlem Abdelkébir Merchane, Hicham Merchane est né en 1976 à Marrakech il a été initié à l’Art des Gnaoua dès l’âge de 7 ans, art qui s’hérite de père en fils, son parcours l’a amené à jouer avec plusieurs maâlems : Abdeslam Alikkane en France et en Belgique, Mahmoud Gania au Maroc est à l’étranger, ainsi qu’avec Hamid El Kasri. Il a également eu l’occasion de jouer au Brésil et en France avec Hassan Hakmoun, un maâlem qui vit aux États-Unis. Hicham Merchane marche dans les traces de son père avec lequel il a joué. Il a appris à chanter, danser et jouer de tous les instruments Gnaoua avec le grand maâlem Baqbou. Entre 2003 et 2004, il a participé à trois fêtes Gnaouies à Chicago, au Texas et à New York, où il a joué avec un groupe de jazz et s’est donc initié à l’art de la fusion.
-MAÂLEM AIT HMITTI TARIQ
Ait Hmitti Tariq, qui est née en 1982 le 23 février, dans la ville Antique de Marrakech, a grandi au sein d’une famille artistiquement particulière appartenant à la tradition de Gnaoua, qui s’hérite de père en fils. Son grand-père et son père étaient surnommés : M’qedmin Gnaoua. Son parcours artistique a débuté en 1998, sous les mains de son père et d’autres maîtres, à savoir : maâlem Mustapha Baqbou, maâlem Abdelkbir Merchan. Il a travaillé depuis, avec plusieurs maîtres et artistes à l’intérieur et à l’extérieur du pays. La diligence du maâlem Tariq le distingue des autres, et ce par le nom de célébrité “Hmitti” qui s’est fait, à travers l’innovation dans la fusion entre la musique Gnaoua et autres rythmes occidentaux, comme l’électro, sur laquelle il travaille depuis 2011, et a participé avec dans plusieurs festivals et autres manifestations au Maroc et en Europe.