Azlarabe Alaoui lui consacre un documentaire sur Aljazeera
«C’est un homme universel par excellence. Documenter autour de lui, c’est insinuer que le Maroc a des savants distingués ayant une réputation au niveau mondial et qu’ils ont contribué à la propagation de la paix de par le monde».
«Cette démarche de travail à partir de faits mondiaux a donné à ce savant une dimension universelle et a fait de lui un penseur et un futurologue», poursuit Azlarabe Alaoui qui rappelle avoir travaillé, aux côtés de son équipe, sur ce documentaire pendant deux ans. «Lors du tournage, nous avons récolté les témoignages de son ami Khair Eddine Hassib au Liban et Mustapha Errezrazi au Japon. Nous avons également recueilli des témoignages en France, en Italie et au Maroc pour donner une dimension universelle à ce futurologue», détaille le réalisateur qui précise que le choix d’El Mandjra n’est pas fortuit puisque le savoir de celui-ci est répandu au Maroc et dans le monde. «C’est un homme universel par excellence. Documenter autour de lui, c’est insinuer que le Maroc a des savants distingués ayant une réputation au niveau mondial et qu’ils ont contribué à la propagation de la paix de par le monde», ajoute le réalisateur dont l’équipe était censée gérer un grand nombre d’informations autour du défunt et ses œuvres.
«De son vivant, il documentait déjà pour lui-même. Il documentait aussi ses relations, publications, voire interrogations. C’est donc un grand héritage», précise le réalisateur en rappelant que la famille du défunt a offert cet héritage à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc où un pavillon est consacré à El Mehdi El Mandjra, ses œuvres, celles qu’il a lues, ses publications autour de la musique qu’il écoutait et des films qu’il regardait. «El Mandjra est un phénomène particulier», ajoute le réalisateur qui précise que ses documentaires autour de grands savants marocains sont notamment destinés à la jeunesse. «Au Maroc les jeunes ont pris des savants occidentaux comme repère et exemple. Par là, l’identité marocaine est susceptible de se perdre», conclut le réalisateur.