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Coupe de la Ligue Finale de rêve pour Paris SG en plein cauchemar

Monaco-Paris SG à Lyon samedi à 19h00 GMT: c’est la finale de prestige de la Coupe de la Ligue française, que le PSG, triple tenant du titre, a intérêt à gagner s’il ne veut pas aggraver davantage la crise qui le secoue depuis sa débâcle à Barcelone (6-1).
“Si Paris ne veut pas se retrouver dans une grande crise, il faut l’emporter”, résume Jocelyn Angloma, latéral droit du club de la capitale au début des années 1990.
Cette Coupe de la Ligue, traditionnellement considérée comme une compétition relativement accessoire, se transforme dans ce contexte en un objectif crucial pour les Parisiens et leur entraîneur Unai Emery.
D’abord parce qu’avant l’arrivée du technicien basque cet été, le PSG a remporté trois fois d’affilée le trophée, sous les ordres de Laurent Blanc. Autant dire qu’un échec serait un nouveau désaveu pour Emery, déjà très fragilisé depuis l’inconcevable élimination en 8es de finale de Ligue des champions: 6-1 au match retour à Barcelone, malgré une victoire 4-0 à l’aller au Parc des Princes. Du jamais-vu.
Ensuite parce que cette finale oppose les Parisiens à Monaco, cette équipe qui les nargue en tête du championnat, avec ses trois points d’avance et ses performances impressionnantes en attaque.
En championnat, “Paris n’a plus son destin entre ses mains. C’est primordial que le PSG gagne ce trophée, sinon tout le monde va dire que Monaco est devenu supérieur à Paris et ça va faire tache”, prévient Bruno N’Gotty, défenseur du PSG entre 1995 et 1998, et unique buteur en finale de la Coupe des Coupes (C3) remportée en 1996.
Pour Monaco, cette Coupe de la Ligue a presque des allures de bonus. L’objectif affiché par la direction est clair: le championnat, rien que le championnat. Même le quart de finale à venir contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions est présenté comme la cerise sur le gâteau.
Mais l’ASM ne va pas se priver de croquer à pleines dents cette finale pour semer la zizanie chez son grand rival parisien, mais surtout pour décrocher son premier trophée depuis 2003 (hormis le titre de champion de L2 2013). C’était justement une Coupe de la Ligue, l’unique remportée par Monaco.
Samedi, l’une des principales interrogations sera la fraîcheur physique des uns et des autres, alors que les matches internationaux ont fait quelques dégâts et que le calendrier est chargé, particulièrement pour les Monégasques qui risquent de devoir se passer du latéral droit Djibril Sidibé et du buteur colombien Radamel Falcao, tandis que Fabinho, le précieux milieu de terrain brésilien, est suspendu.
Côté parisien, il faudra faire sans le défenseur brésilien Marquinhos, blessé en sélection.
L’attraction de cette finale sera aussi le petit prodige monégasque Kylian Mbappé, 18 ans, qui vient de décrocher sa première titularisation en équipe de France face à l’Espagne, avec un match tout en vitesse et en promesses malgré la nette défaite des Bleus (2-0).
Mbappé estime que le PSG est bien “favori” samedi. “Ce sont les mêmes joueurs qui ont marché sur la Ligue 1 pendant 4-5 ans, les mêmes grands joueurs qui ont gagné partout où ils sont passés”, a-t-il rappelé.
Si le PSG gagne, cette quatrième Coupe de la Ligue consécutive constituerait un nouveau record. Mais surtout, elle lui donnerait un peu d’air.


Dahoud à Dortmund
Le Borussia Dortmund a annoncé jeudi le recrutement de l’espoir allemand Mahmoud Dahoud, 21 ans, qui sera transféré de Mönchengladbach à la fin de la saison pour 10 millions d’euros, selon la presse.
“Mo Dahoud est un joueur extrêmement doué et intéressant pour notre milieu de terrain”, a déclaré le directeur sportif de Dortmund Michael Zorc: “Il a déjà prouvé qu’il peut jouer au plus haut niveau”.
Dahoud, né en Syrie en 1996, est international U21. Il était arrivé au Borussia Mönchengladbach en 2010 à l’âge de 14 ans.
Il a participé à 19 matches de Bundesliga cette saison, marqué un but et offert quatre passes décisives.
Plutôt à l’aise dans l’axe, il devrait donc entrer en concurrence avec Weigl, Guerreiro et Castro, plus qu’avec le tandem Dembélé/Pulisic, qui peuvent jouer sur les ailes.