Le symposium rassemblera une quarantaine d’interprètes qui présenteront des partitions en qanun et sera ponctué de connaissances relatives à cet instrument au Maroc et dans les pays arabes
Promotion de l’instrument au Maroc
C’est l’un des objectifs du symposium et de l’association. «Déjà l’instrument n’est pas fabriqué au Maroc. Son importation est, par ricochet, chère. D’autant plus qu’il n’existe pas de professeurs en la matière», précise le président. Celui-ci, également professeur de musique relevant du ministère de l’éducation nationale, dispose d’une méthodologie académique et professionnelle pour dispenser un enseignement du qanun à ses étudiants dans des conservatoires à Rabat, Casablanca, Salé, Témara et Larache entre autres. Pour leur permettre de se doter de l’instrument, M. Mekkaoui traite avec un artisan en Syrie, où le qanun est fabriqué outre la Turquie et l’Egypte, à travers une famille casablancaise passionnée. Au fil du temps, le président de l’association a pu offrir des qanuns à une cinquantaine d’étudiants moyennant des facilités. Ceci étant, le choix du mois sacré pour organiser cet événement se justifie par plusieurs considérations.
Des contraintes budgétaires
«Nous avons déjà pensé à organiser ce symposium en printemps mais faute de temps et de budget, nous n’avons pu y mettre les touches finales que récemment. Chose qui coïncide avec le Ramadan. En tout cas, le temps n’est pas étudié», explicite le président de l’association. Selon M. Mtoul, qui apprécie l’instrument, cet événement devait se tenir dans la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat, cependant l’agenda surbooké de cet espace ne permet pas d’y programmer cette manifestation. «Nous avons fini par louer la salle Hollywood», détaille-t-il. Pour financer cet événement, les instigateurs ont, selon leurs dires, recours à leurs propres moyens.
Des recommandations
Le symposium sera, selon le professeur de musique, couronné de recommandations adressées au ministère de la culture et de la communication et aux conseils municipaux. Il s’agit d’encourager la fabrication de l’instrument au Maroc pour qu’il n’y soit plus cher et de créer des programmes permettant d’en faciliter l’apprentissage. Pour ce faire, un cadre juridique est nécessaire aux yeux de M. Mekkaoui qui ne veut pas se contenter d’une 1ère édition pour cet événement. Il cherche à perpétuer cette manifestation en lui accordant un caractère international. Un sponsoring serait, selon lui, d’un bon apport.