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« Tous les hommes et toutes les femmes naissent libres et égaux en droit et en dignité » (cf. Déclaration universelle des droits de l’Homme)
Burkina Faso, 21/26 mai 2017- Conformément à sa mission d’accompagnement et d’appui aux couches défavorisées victimes de discrimination et de pauvreté, la section sciences humaines et sociales (SHS) du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO à Dakar, sous l’égide de sa responsable, a tenu avec succès la session de grand plaidoyer, pour l’inclusion sociale des femmes victimes d’accusation de sorcellerie, le 23 mai 2017, au centre Delwende, à Sakoula, Burkina Faso. Marqué par la participation effective de hautes autorités administratives, religieuses et coutumières, le grand plaidoyer avait pour objectif de restaurer la dignité humaine de ces femmes ainsi que de prévenir toute forme de discrimination, par le dialogue, le respect des droits humains et l’inclusion sociale.
A cet effet, la responsable SHS a lu un plaidoyer, au nom du Directeur du Bureau de l’UNESCO à Dakar, invitant au respect de la dignité des victimes d’exclusion des communautés. Elle a renouvelé la solidarité de l’UNESCO dans ce combat contre l’exclusion sociale basée sur le genre et la vulnérabilité. Animée par la même volonté de rétablir l’homme et la femme dans leurs droits et prérogatives, la coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso, a prononcé une plaidoirie riche d’enseignements en présence des représentants de l’OMS, de la FAO et du FNUAP, de la société civile et de défenseurs des droits humains.
Dans la même perspective, Madame la Secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, chargée des Affaires Sociales, des Personnes vivant avec un Handicap et de la Lutte contre l’exclusion, a pris la parole pour saluer l’œuvre de l’UNESCO d’une part, et regretter d’autre part, la gravité de la situation à travers les statistiques montrant le nombre croissant des exclues des communautés pour raisons de sorcellerie ; soit neuf cent vingt-six (926) pensionnaires, à la date du 17 décembre 2016, contre huit cent soixante-dix-neuf (879) en décembre 2014, dans les 13 centres d’accueil et cours de solidarité répertoriés à l’intérieur du pays. Elle a ainsi donné une forte résonance au mot de la directrice du centre Delwendé de Sakoula pour qui, il urge d’appliquer la loi 061 portant prévention, répression, réparation et prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles, car le centre continue d’enregistrer des arrivées non seulement de femmes violentées mais aussi d’hommes exclus de leurs communautés pour allégation de sorcellerie.
La cérémonie du grand plaidoyer a été proclamée effective par le Secrétaire d’Etat chargé de la Recherche Scientifique et des Innovations, représentant le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Président de la Commission Nationale pour l’UNESCO. Un mémorandum et des recommandations, ciblées par catégorie d’acteurs, de mise en œuvre ont été présentés par des porte-parole du comité et les documents afférents ont été remis séance tenante aux autorités.