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Camps de Tindouf : Les nouvelles technologies, nouvel ennemi de la direction du Polisario

Si les nouvelles technologies ont apporté du nouveau et chamboulé la vie de tous les usagers, elles constituent un facteur indiscutable de développement ayant leurs avantages et inconvénients. Dans les camps de Tindouf où les populations font, depuis plusieurs décennies, l’objet de séquestration et de surveillance rapprochée, les nouvelles technologies sont perçues comme une aubaine. Elles permettent de communiquer, de façon  directe avec les membres de la famille où qu’ils soient, mais, fait très  important, elles permettent d’être au courant des activités des membres de la direction et surtout de leur dire ce qu’on pense sans oser l’exprimer.
Dans les camps de Tindouf,  la direction du Polisario, au lieu de traiter les populations de façon humaine, les considère comme un moyen de soutirer des aides à la communauté internationale, sans se soucier, le moins du monde de ce qu’elles peuvent ressentir  ou de ce à quoi elles aspirent. Elle en a fait les ennemis  qu’elle maltraite et soumet à sa volonté  et ce depuis plusieurs décennies. Ce qui a amené les membres de cette direction à recruter des espions dans les rangs de ces populations pour leur rapporter tout ce qui se murmure dans ses rangs. Emprisonnements, tortures, voire exécutions sommaires ont toujours été le lot de tous ceux qui osent dénoncer leur sort peu enviable.
Mais avec les nouveaux moyens de communication, les langues commencent à se délier et les choses à changer de façon notable particulièrement  avec l’usage grandissant de WhatsApp. La preuve en est, les  nombreux messages véhiculant  la nouvelle «Initiative sahraouie pour le changement», et mettant à nu l’incompétence  de l’inamovible direction du Polisario.
Ainsi, parmi ces messages, celui qui rappelle que «la nouvelle Initiative sahraouie pour le changement n’est pas née par hasard, mais constitue une réponse objective au calvaire que vivent les populations des camps. Un calvaire dû à la corruption, au tribalisme, au népotisme et au clientélisme, érigés en mode de gestion par les dirigeants du Polisario». Ou celui qui affirme que «les Sahraouis des camps ont fait le choix du changement, et qu’ils briseront tous les murs de cette vaste prison construite à un moment  où les populations  étaient épiées et muselée. Aujourd’hui, nous respirons mieux et espérons que le changement apporté par le printemps arabe, n’épargne pas Lahmada et ses camps», peut-on lire dans les messages échangés par certains  internautes des camps.