Pour établir un dialogue avec la foire d’art contemporain 1:54 de Marrakech
Il s’agit d’une installation censée interpeller les différents publics sur l’attrait mortel qu’exerce l’Europe sur certaines populations en souffrance en Afrique. L’exposition donne à voir également «Europe» de Youness Atbane. Celui-ci dévoile à travers son projet deux œuvres murales réalisées avec des mèches de perforation et une photographie issue d’une performance artistique utilisant des aiguilles qui transpercent la propre main de l’artiste. A ne pas manquer le projet «Trajectoires Nomades» de Mohamed Arejdal.
Ce natif de Guelmim se définit comme un artiste voyageur qui aime questionner les notions de mobilités, les rapports entre les cultures et les symboles identitaires. Pour ce projet, il s’est employé à créer des sculptures murales à partir d’arceaux de tentes nomades, de boules de laine et de cannes de soutien. Ces œuvres abordent la notion de trajectoires et d’équilibres indispensables aux voyageurs qui inventent leurs chemins, en hommes libres. Le public aura l’opportunité de distinguer le projet «Jonction» de Fatiha Zemmouri. Il s’agit, selon elle, d’une installation qui occupe l’espace et le transforme en un champ végétal inattendu. Ce qu’elle souhaite atteindre dans ce projet c’est la déconstruction de l’idée préétablie que fabriquent nos esprits en abordant un lieu, un territoire ou une frontière. «Créer de nouvelles perceptions autour d’un abri intime et d’un espace plus vaste (qui nous environne parfois) me permet d’aborder autrement les notions de frontières et de limites. J’ai essayé de recréer ce que Bachelard nomme : cet espace équivoque», dit-elle.