
Remise de décorations à Mme Bahija Simou
L’Ambassadeur de France au Maroc, M. Jean-François GIRAULT, remettra jeudi 7 décembre 2017 les insignes d’Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur à Mme Bahija SIMOU, directrice des archives royales et chargée de mission au Cabinet Royal.
Par ce geste, la France souhaite honorer des personnalités en reconnaissance des services rendus à la coopération et à la relation d’amitié entre la France et le Maroc.
A propos de Bahija Simou :
Foisonnant d’Histoire, le parcours de Bahija Simou, qui n’a pas choisi la facilité, est peu commun pour une femme de défis qui a pu, non sans peine, s’imposer dans un milieu strictement restreint, masculin et viril où une place ténue est faite aux femmes. Après son baccalauréat, elle obtient une licence en Histoire de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Fès avant d’obtenir un DEA de l’Université Franche-Comté Besançon. Titulaire d’un doctorat d’Etat français en Histoire, à la Sorbonne et d’un deuxième doctorat d’Etat en Histoire à l’Université Mohammed V de Rabat, elle est professeur d’Histoire contemporaine à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Mohammedia (1987-1996). Cette passion pour le livre et le savoir, Bahija Simou l’a certainement puisée dans son attachement à sa mère. Cette femme qui n’a jamais été à l’école mais qui a rêvé d’un avenir meilleur et lumineux pour sa fille. Un vœu dont la jeune fille fait le moteur d’un cursus empreint de savoir et de science. De l’Histoire de l’Armée marocaine, elle fait une gageure qu’elle honore avec passion, intelligence et talent. Lire, comprendre, analyser deviennent sa devise voire son mode de vie. Elle publie alors «Les réformes militaires au Maroc de 1844 à 1912», «Frères d’armes, mémoire marocaine d’une histoire partagée», «L’armée marocaine, traditions et ouverture». Aujourd’hui, disposant d’une brillante carrière dans le domaine de la recherche universitaire et dans la promotion des projets à caractère culturel et scientifique, cette historienne de renom, spécialiste de l’Histoire militaire marocaine, occupe la fonction de directrice des archives Royales entièrement numérisées depuis qu’elle est aux commandes. L’administration qu’elle dirige depuis 2008 avait vu le jour en 1975, année de la Marche Verte et du retour des provinces du Sud à la mère patrie. Mais Bahija Simou est également membre permanent de la Commission marocaine d’Histoire militaire et membre correspondant de l’Académie des Sciences d’Outre-mer. Son passage par la ville lumières et particulièrement le quartier latin imbriquera son empreinte dans sa vie et sa carrière.
Elle explore alors d’autres horizons dont la muséologie et le domaine archivistique. Plus tard, au Maroc, elle fera de sa vie, le prolongement de sa passion et son nom se fera l’écho du patrimoine. Au Musée Mohammed V ou à l’exposition «Mohammed V-De Gaulle, compagnons de la Libération» C’est son nom qui résonne. Au Musée des Invalides, à Paris, elle est Commissaire de l’exposition organisée dans le cadre du Temps du Maroc, sous le thème «L’Armée marocaine, traditions et ouverture». Par la suite, elle organise une autre exposition dédiée à «Leclerc au Maroc» au Musée Leclerc. «La Dame des Archives» multiplie missions et titres, elle est chef du groupe de recherche sur les relations maroco-italiennes à l’Université Hassan II de Mohammedia, membre de l’Association des historiens de la Méditerranée dont le siège est à Rome, membre de la bibliographie de la Commission internationale d’histoire militaire basée à Berne et chef de département de la recherche scientifique et historique à la Commission marocaine d’histoire militaire, domiciliée à Rabat.