08 Mar 2017 : Dominique Langlois : Souches de vie
A l’occasion de la fête de la femme, Dominique Langlois, artiste peintre et art-thérapeute expose son dernier travail poursuivant ses recherches sur la trace sensorielle intérieure de sa perception des êtres et de la nature induisant son geste pictural et son imaginaire à la galerie Mine d’Art, du 8 au 22 mars à la galerie Mine d’Art.
Vernissage le Mercredi 8 Mars à 18h30
Dominique Langlois a passé son enfance dans la campagne où elle a commencé à peindre à l’âge de 14 ans. Son lien corporel à l’essence du vivant l’a conduit à une production plastique dans la matière et la couleur en synesthésie. Elle part de ce qui sort spontanément, ce qui jaillit.
Son travail pictural parle de la femme et de la nature, il rejoint celui de l’art-thérapeute qui accompagne des femmes dans la création.
Son projet « Entre corps et matières » à la Prison pour femmes d’Oukacha en 2014, a été pour Dominique Langlois, une expérience humaine, profonde, par l’accompagnement de ces femmes détenues, autour de la création et d’une re-création d’elles mêmes. Leur situation de vie a réveillé en Dominique Langlois un sentiment de révolte et d’injustice que l’on peut retrouver dans ses toiles où elle se projette. Artiste et art-thérapeute, elle continue à accompagner, des femmes en souffrance, dans un processus de création pour aller vers un processus de transformation qui libère leur pensée et leur permet d’être créatrice de leur vie.
Elle juxtapose son travail personnel de création picturale à celui d’accompagnement de personnes en souffrance depuis 2013.
Dans ses toiles, l’apparition de ses paysages, de ses mondes intérieurs est une étape du cheminement créateur de ses œuvres. Les formes apparaissent par plans inférieurs et supérieurs.
On peut lire et sentir la confusion, la souffrance dans le mouvement et l’enchevêtrement des formes, soulagée par l’apparition de la lumière « espoir ». La nature, mère protectrice et guérisseuse, sous forme de « souches de vie » enveloppantes, protège les êtres en souffrance. Cet onirisme est poussé jusqu’à l’abstraction. L’abstraction de la forme fait évoluer vers une autre vie. Au cours de cette dernière série de toiles, la dominance d’un bleu profond s’est affirmée créant une sensation d’élévation vers le haut. Les clairs obscurs procurent une impression de profondeur et d’unité.
La vie qui anime ses toiles est une invitation aux sens.