Abderrahim Riadi : Nous assumerons notre statut de favori au championnat arabe de VTT

Abderrahim Riadi : Nous assumerons notre statut de favori au championnat arabe de VTT
Après avoir ravi la troisième place lors du dernier championnat d’Afrique de VTT, le sélectionneur national
Abderrahim Riadi et son équipe pourront-ils continuer sur leur lancée ?

C’est dans le climat méditerranéen de Tunis que se tient, du 29 octobre au 2 novembre, le 1er Championnat arabe de vélo tout-terrain cross-Country. Rondement ficelée par l’Union arabe de cyclisme, cette compétition sera l’occasion pour Abderrahim Riadi et ses protégés de viser des sommets dorés. Contacté par nos soins, le DTN avoue « de bonnes sensations » et se dit confiant : « Je place beaucoup d’espoir en mon équipe, je n’ai aucune crainte quant à nos chances de réussite. Nous sommes gonflés à bloc ». Et que faire de la fameuse pression inhérente à la position de favori ? « Nous partons en favori et en confiance, la pression sera sur les épaules de nos concurrents, c’est à eux d’élever leur niveau. La présence de Jeloul pèse sur nos rivaux psychologiquement », a-t-il précisé. Jeloul Adil, auteur d’un exploit passé quasi inaperçu lors des Championnats d’Afrique de VTT, en mai dernier, à Bel Ombre, un village au sud-ouest de l’Ile Maurice, sera la tête d’affiche de l’épreuve élite d’aujourd’hui. L’équipe sera complétée par Sadki Mohamed, Zerhoun Mohammed et le champion national Haddi Soufiane et aura pour montures 2 VTT de la marque « Orbéa » semi-rigide et 2 « Trek » avec suspension. Un collectif qui ne pourra s’en sortir que par l’unité et la solidarité, tient à préciser leur entraîneur. « Tous logés à la même enseigne, la cohésion devra être assurée par un travail d’équipe et une aide de tous les instants afin de palier aux différents faits de course et mener un d’entre eux à la victoire », a déclaré le DTN.
Parcouru la veille, lors de la course des U-23 par les Marocains El Araj Aymen et Mouhieddine Anwar, vainqueur de la Coupe du Trône dans la catégorie des juniors, le circuit fermé a pour ligne de départ le stade Chedly-Zouiten de Tunis. En passant par les collines du parc Belvédère, il déroule 5,6 km. Emprunté victorieusement 3 fois par l’Algérienne Tihar Aicha, lundi, lors de la course féminine, il l’a été à 5 reprises par les U-23, hier, alors que les élites devront se coltiner un tour en plus. S’il allie piste compacte et très rapide, chemins de terre parsemés de pierres, sentiers et routes goudronnées, Aderrahim Riadi estime que ce tracé, peu technique et à l’altitude dérisoire (73 m au max), consacrera la puissance à la technicité, les puncheurs aux grimpeurs. Bref ce sera une histoire de Watts. «A Tunis, le circuit sera peu pentu et en faux plat montant, en conséquence, le stage de préparation sur les hauteurs d’Azrou (1230m) a été axé sur les situations de poursuites autour d’un circuit de contre la montre réputé dans la région», a-t-il ajouté.  
L’entraînement spécifique et l’enthousiasme affiché par le sélectionneur passeront au révélateur de la concurrence. Bien que de grandes sélections sont engagées dans la compétition (Jordanie, Oman, Égypte, Libye, Liban, Algérie, Tunisie), aucune ne fait figure d’épouvantail. Pour le DTN, une nuance est à apporter : « Les Tunisiens seront à domicile et ils avaient laissé une bonne impression à Fès lors d’une récente compétition. Ils ont un vététiste prometteur dans leur équipe junior. Il sera notre principal concurrent dans cette catégorie. Les Libanais représenteront un danger eux aussi. Les Algériens seront présents, mais je n’ai pas eu l’occasion de les observer pour évaluer leur niveau ».
Fruit de la passion de jeunes Californiens obnubilés par les descentes de montagne au milieu des années 70 sur les pentes de la Sierra Nevada, cette discipline olympique (depuis 1996) qui mixe mental et physique aux sensations fortes et paysages sublimes, a vu le jour dans le Royaume au milieu des années 90, grâce à plusieurs clubs créés par des collectifs de vététistes dont ceux d’Azrou et d’Oujda, affiliés à la Fédération de ski et de sport de montagne avant de passer sous la tutelle de la Fédération Royale marocaine de cyclisme sous la pression de l’Union cycliste internationale. Une décennie plus tard, la création d’une équipe nationale a plongé dans l’ère du professionnalisme ce sport qui vit une évolution linéaire et par palier, sans se brûler les cuisses.