Les femmes à l’honneur au Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan

Un vibrant hommage a été rendu à deux actrices, l’Espagnole Luisa Gavasa et la Marocaine Mouna Fettou

Vingt films en lice pour le Grand prix et pour les prix du jury et de la critique
Les femmes à l’honneur au Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan
Le coup d’envoi du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan a été donné, samedi soir au «Teatro espagnol», en présence de plusieurs personnalités du monde de la politique, des arts et de la culture. Ce grand rendez-vous cinématographique, qui célèbre cette année son 24ème  anniversaire, réunit de grands noms du cinéma national, arabe et international, faisant de la ville de Tétouan la capitale du cinéma méditerranéen et un espace d’échanges et de promotion de la culture du dialogue et de la tolérance. Lors de la cérémonie d’ouverture, deux vibrants hommages ont été rendus aux actrices espagnole Luisa Gavasa et marocaine Mouna Fettou. Les organisateurs  ont également prévu de rendre hommage à l’Egyptienne Menna Shalaby et à l’Italienne Anna Bonaiuto en clôture de cette édition. Histoire de mettre en avant différents parcours de femmes artistes méditerranéennes, leurs spécificités et leur singularité.
Luisa Gavasa est née à Saragosse et a grandi entre El Pilar et les rives de l’Ebre. C’est pendant ses études de philologie anglaise qu’elle découvre sa véritable vocation d’actrice. Elle a travaillé avec de grands réalisateurs de la trempe d’Almodovar et Miguel Picazo. En 2014, le long métrage  «La Novia» lui permet de remporter plusieurs prix prestigieux dont le Goya (Oscar espagnol), Féroz ou encore le prix de la meilleure actrice au Festival international du film d’Alexandrie. Quant à la Marocaine Mouna Fettou, en suivant son parcours artistique, on découvre des moments significatifs qui témoignent de la dynamique que connaît le cinéma marocain depuis le début des années 90. La première grande  apparition cinématographique de Mouna était en 1991 dans le film d’Abdelkader Lagtaâ «Un amour à Casablanca»  qui représentait à l’époque un tournant dans le 7ème art marocain. Mouna y a joué un rôle clé et avait remporté le prix de la meilleure actrice. Et c’est le film «A la recherche du mari de la femme» d’Abderrahman Tazi qui a consacré Mouna comme véritable vedette du cinéma national.
Pour ce qui est des projections de films, les festivaliers ont pu découvrir, lors de cette soirée d’ouverture, le long métrage «Prendre le large» du réalisateur français Gael Morel. Ce film qui compte Mouna Fettou parmi ses acteurs principaux raconte l’histoire d’Edith dont la vie est bouleversée par un plan social. L’usine dans laquelle elle travaille depuis toujours est délocalisée à Tanger. Pour les ouvriers, l’unique alternative au chômage est d’accepter un reclassement au Maroc. Edith  est la seule à faire ce choix.
Il est, par ailleurs, à noter que le réalisateur et artiste tunisien, Nacer Khemir, préside le jury du long métrage de cette édition, qui est composé également de la programmatrice américaine et conservatrice de films, Alissa Simon, du réalisateur marocain, Hassan Ben Jelloun, de la réalisatrice et journaliste française, Dominique Barouch, et de l’actrice espagnole, Ana Turpin. Le réalisateur irakien, Kaïs Zoubaïdi, est, quant à lui, président du jury du film documentaire, avec à ses côtés la vice-présidente de l’Union des éditeurs marocains, Nadia Essalmi, le cinéaste français, Adam Pianko, et le cinéaste et chercheur espagnol, Juan-Carlos Padron. Pour ce qui est du jury de la critique, il est présidé par l’écrivain marocain et critique de cinéma, Khalil Damoun, et composé de la journaliste marocaine, Sabah Ben Daoud, et de l’écrivain et journaliste marocain, Lahcen Laâssibi.